L'île déserte

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Samedi matin, en allant sur la falaise, je tourne machinalement le bouton de mon autoradio (le gros bouton à côté du lecteur cassette… et oui ça existe encore dans certaines voitures), je tombe sur les infos de France-Inter. La journaliste, en fin de journal, donne la parole à Denis Astagneau, spécialiste de l'automobile, pour parler du dernier modèle de chez Renault. Je serais tenté de dire que l'on en n'a rien à foutre, qu'on ne voit pas ce que ça vient faire dans un journal radio, mais bon… passons. En évoquant cette voiture, le journaliste commence sa chronique ainsi "Si vous ne l'avez pas vu sur les pages glacées de vos magasines ou dans les pubs à la télé c'est que vous avez passé ces derniers jours sur une île déserte " ah… peut-être devrais-je envoyer une lettre à ce monsieur.

"Cher monsieur, je n'ai pas vu ladite voiture dans un magasine et je n'ai pas la télé. Aujourd'hui, j'ai passé la journée sur une falaise où tout le monde se contrefout de cette bagnole. Pourtant sur ce bout de caillou, personne ne vit sur une île déserte : il y avait des drômois, des tchèques, des allemands, des passionnés d'un peu partout… bref des gens qui ont d'autres  préoccupations que les bagnoles et le pétrole".

Allez, parlons-en de notre bout de caillou, ça n'intéressera sûrement pas ce monsieur Astagneau, mais heureusement que tous les types comme lui ne débarquent pas sur la falaise, ils nous saouleraient au pied des voies avec leurs rubriques-auto et leurs pages glacées des magasines de tu-tures.

Donc, le soleil revient et le post précédent sur les voies mouillées devient légèrement désuet, mettons nous à la page : si vous ne voulez pas avoir trop chaud évitez la face sud de St Léger ! Mais que c'est bon d'avoir trop chaud après un hiver humide qui n'en finissait pas ! Et puis finalement côté météo c'est comme la grimpe : ni rire, ni pleurer, ni maudire...